Un jour, Pierre Beskendorf, barbier de Martin Luther, a pris la liberté de poser la question suivante à son éminent client: “Docteur Luther, comment priez-vous ?”
Martin Luther n'a pas trouvé indigne de lui de répondre par écrit, à son coiffeur, une longue lettre de quarante pages, qui a été publiée au printemps 1535 sous le titre : "A un bon ami , une manière simple de prier".
“ Un barbier habile, lorsqu'il est en train de faire la barbe à un client, doit fixer toute son attention sur le rasoir et la barbe. S'il ne fait que parler, regarder ailleurs ou penser à autre chose, il risque fort d'entailler la bouche ou la gorge de son client. Ainsi, pour faire quelque chose de bien, il faut y impliquer tout son être. Comme on dit: Celui qui pense à trop de choses ne pense à rien et n'accomplit rien de bon ! A plus forte raison, la prière, pour être une bonne prière, doit-elle être seule à occuper totalement le cœur ! ” (un extrait de la lettre).
Luther écrit aussi :
« Veillons à ne pas nous laisser détourner de la prière sous prétexte que telle ou telle tâche est plus urgente – ce qu’elle n’est pas en réalité – et, ainsi, à devenir négligent, paresseux, insensible et soucieux. Le diable, lui, qui rôde autour de nous, n’est ni négligent, ni paresseux ». (Walter Trobisch Covenant Companion (15 octobre 1975)
« J’ai tellement de choses à faire que je dois passer 3 heures dans la prière avant de commencer… ».
« La prière est une forte muraille et la forteresse de l’église; il est une arme chrétienne magnifique ».
« Prier, ce n’est pas chercher à vaincre la résistance de Dieu, c’est saisir Sa bonne volonté ».