26 Janvier 2018
Le Sadhou Sundar Singh, grand chrétien indien du 20e siècle, raconte l’histoire suivante, pour montrer que lorsqu’on comprend ce que signifie la croix et ce qu’elle a coûté à Jésus-Christ, on ne peut plus vivre comme avant :
« Dans une province de l’Inde, les jeux de hasard étaient interdits. Une amende de 500 roupies punissait les contrevenants. Or, deux jeunes gens qui avaient la passion du jeu de dés avaient trouvé une cachette où ils pouvaient s’adonner en toute tranquillité à cette passion.
L’un était le fils d’un riche commerçant, la mère de l’autre était veuve, pauvre et âgée. Malgré toutes leurs précautions, les deux jeunes furent surpris un jour par la police et emmenés en prison. Ils ne pouvaient être relâchés qu’après le versement de l’amende.
Le riche commerçant versa immédiatement les 500 roupies, mais la pauvre veuve en était bien incapable et son fils resta en prison. Elle se mit alors à travailler du matin au soir pour gagner l’argent nécessaire. Elle transportait de lourdes pierres qui parfois retombaient sur ses mains, les déchiraient et les faisaient saigner.
A travers la fenêtre de sa prison, le jeune homme vit les mains de sa mère et demanda :
– Mère, quelles sont ces blessures sur tes mains ? Pourquoi y a-t-il du sang sur tes doigts ?
C’est que je travaille pour te délivrer, dit la mère. Et elle lui expliqua le labeur auquel elle se livrait... Enfin, elle put réunir 500 roupies et libérer son fils.
Quelque temps après, le jeune homme riche rencontra son compagnon de jeu et l’invita à recommencer une nouvelle partie de dés.
– Je ne pourrai plus jouer dorénavant, répondit le fils de la veuve. Ton rachat a été facile ; mais moi, j’ai été sauvé par le dur travail de ma mère, par sa peine, par les blessures de son corps, par son sang. À l’avenir, je ne pourrai même pas jeter un regard sur ce jeu qui a apporté tant de souffrances à ma mère. »
Et voici comment concluait le Sadhou, pour bien faire comprendre sa pensée :
Ceux qui croient comme le jeune homme riche, que le salut s’obtient sans peine, n’ont pas assez de force pour renoncer au péché. Mais ceux qui ont compris que Dieu s’est incarné et qu’Il a versé son sang précieux pour nous sauver, ceux-là ne voudront pas commettre la faute qui a causé tant de souffrances à leur Dieu.
Réalisons-nous ce que notre péché a coûté ? En réalisons-nous toute la gravité ? Que le Seigneur nous aide !
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Source : Christestmavie
Le Sadhou, B.H. Streeter et A.J. Appasamy, Ed. « Je sers », Paris, 1930, pp.87-88.