15 Janvier 2018
La persécution des chrétiens est réelle en Tunisie, à l’exemple d’Aisha, une jeune mère chrétienne de deux enfants qui a été, en début d’année, menacée de mort si elle ne renonçait pas à Jésus. Elle envisage la possibilité de perdre sa vie pour l’amour du Christ mais craint pour l’avenir de ses fils.
En début d’année, Aisha * (nom changé pour des raisons de sécurité), une jeune mère chrétienne d’origine musulmane a été menacée de mort par ses frères si elle n’abandonnait pas Jésus.
Craignant pour l’avenir de ses deux fils, certaines personnes dans son entourage lui ont conseillé de porter plainte à la police, ce qu’elle a fait.
Elle a également demandé à ses parents de maîtriser ses frères. Malgré l’amour qu’Aisha manifeste pour ses frères et ses parents, sa famille continue à la pourchasser.
“Je ne crains pas pour moi, mais pour mes deux enfants, qui seraient élevés par ma famille”, a déclaré la jeune mère selon Portes Ouvertes. Elle envisage la possibilité de perdre sa vie pour l’amour du Christ.
L’histoire d’Aisha montre que le contexte de persécution est réelle en Tunisie. La plupart des persécutions dans ce pays, comme c’est le cas pour cette jeune mère de famille chrétienne résulte de l’hostilité générale de la société islamique envers les chrétiens.
Alors que l’État est devenu plus tolérant envers les chrétiens depuis les soulèvements du Printemps arabe en 2011, on a observé parallèlement une augmentation notable des enseignements islamiques radicaux.
Si les étrangers jouissent en grande partie de la liberté religieuse dans le pays, c’est à condition qu’ils évitent de s’engager ouvertement dans des activités d’évangélisation. A l’inverse, les convertis au christianisme de l’islam subissent une grande persécution de la part des membres de la famille, de la famille, de la communauté dans son ensemble et des autorités gouvernementales.
Les chrétiens d’origine musulmane en Tunisie connaissent une telle persécution que la plupart préfèrent ne pratiquer que leur foi en secret. L’hostilité et la pression auxquelles ils sont confrontés sont telles qu’il est dangereux de partager leur foi avec quiconque, même les plus proches d’eux.
Si d’autres viennent à connaître leur foi chrétienne, les croyants vivent alors une exclusion sociale qui passe par de l’insécurité dans l’emploi, l’abandon ou certains abus. Ostracisés par la famille, les amis et la communauté dans son ensemble, ils sont parfois violemment attaqués.
Pour ces raisons, se rassembler pour le culte ou la communion est extrêmement difficile. Ils n’ont pas non plus le droit de s’identifier légalement en tant que chrétiens, ce qui pose des problèmes dans la vie quotidienne.
La Tunisie est classée 30ème sur l’Index Mondial de persécution des chrétiens 2018 édité le 10 janvier dernier par Portes Ouvertes. Ce pays fait donc partie des pays en tête de classement où il est le plus difficile de vivre sa foi en Jésus-Christ.
Source : Journal chrétien