Dans son jugement, consulté par Libération, la cour de cassation a estimé que: «le propos incriminé, s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas, même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles.»
Christine Boutin avait tenu ces propos lors d’une interview, intitulée «Je suis une pécheresse», accordée en avril 2014 à la revue Charles. La femme politique avait alors déclaré: « L'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné. »
Pour se justifier, Christine Boutin a déclaré lors de son procès qu’elle était « une femme directe», et que son opinion s’inscrivait dans la tradition chrétienne ». Elle a précisé qu’elle ne condamnait pas les personnes homosexuelles.
Suite à l’interview, le parquet avait reçu plus de cinq cents plaintes de particuliers. Christine Boutin avait été condamnée en correctionnelle à verser 2000 euros à chacune des deux associations, Mousse et au Refuge.
Ces dernières s’étaient constituées parties civiles aux côtés de L’inter-LGBT, qui avait, elle, été déboutée.