L’auteur, Joseph Scriven, était fiancé à une belle jeune fille. Ils étaient profondément épris l’un de l’autre.
Mais, deux jours seulement avant la date du mariage, elle se noya accidentellement. Ce chagrin accompagna Joseph Scriven toute sa vie.
La mort subite de sa fiancée eut des conséquences : cette tragédie le conduisit à trouver Jésus Christ comme son Sauveur, son Seigneur et l’Ami divin qui lui apporta la consolation.
Et il consacra son temps à témoigner pour son Sauveur :
Né à Dublin, en Irlande, en 1820, Scriven émigra au Canada à 25 ans et se fixa à Port Hope, dans l’Ontario. Là il se fit connaître par sa générosité. Il donnait facilement ce qu’il possédait, même ses habits, et il accordait son aide à ceux qui en avaient besoin.
Ses voisins le surnommèrent «l’homme qui scie du bois pour les pauvres et les malades qui ne peuvent payer» La mort subite de sa fiancée se répercuta de deux façons sur sa vie: premièrement cette tragédie le conduisit à Jésus-Christ et l’amena à consacrer son temps au témoignage à rendre à son Sauveur », deuxièmement, elle provoqua chez lui une mélancolie qui dura toute sa vie et qui fit que ses voisins le croyaient quelque peu excentrique. Cependant, quand il mourut, ceux-ci l’aimaient assez pour ériger un monument à sa mémoire. Sur ce monument est inscrit le texte intégral de notre cantique, avec ces mots:
« A quatre miles au Nord, dans le cimetière de Pengelly, repose le philanthrope, l’auteur du chef-d’œuvre écrit en 1857 à Port Hope ».
Les circonstances dans lesquelles fut écrit ce cantique révèlent le caractère tendre et compatissant de Scriven. Dans la lointaine Dublin, sa mère venait d’éprouver une grande peine et était sérieusement malade.
Ne pouvant aller en personne la voir, il lui envoya une lettre de consolation et mit dans l’enveloppe un poème qu’il avait écrit. Les premiers vers nous sont très familiers :
Quel ami fidèle et tendre Nous avons en Jésus-Christ; Toujours prêt à nous entendre A répondre à notre cri.
Ces paroles de consolation étaient spécialement destinées à sa mère et n’auraient probablement jamais été connues de tous si un ami n’avait eu la chance de lire ce poème en rendant visite à Scriven alité.
Cet ami apprit ainsi les circonstances de sa composition.
Quand un autre voisin demanda si c’était lui qui avait composé ce cantique, Scriven répondit avec humilité:
« Le Seigneur et moi l’avons fait ensemble ».
Ce cantique trouva place dans un recueil de chants d’école du dimanche où il fut découvert par le célèbre chanteur évangélique Ira D. Sankey.
Peu de cantiques ont une aussi grande place dans le cœur des chrétiens comme celui-ci. La secrète solitude de la dernière partie de la vie de J. Scriven trouve un écho dans les circonstances mystérieuses de sa mort.
On trouva son corps dans un ravin près du lac Rice, le 10 octobre 1886.
La cause de cette mort mystérieuse n’a jamais été élucidée.
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L'écouter sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?
Le chant :
Quel ami fidèle et tendre !
Quel ami fidèle et tendre, nous avons en Jésus-Christ,
Toujours prêt à nous entendre, à répondre à notre cri!
Il connaît nos défaillances, nos chutes de chaque jour,
Sévère en ses exigences, Il est riche en son amour.
Quel ami fidèle et tendre, nous avons en Jésus-Christ,
Toujours prêt à nous comprendre, quand nous sommes en souci!
Disons-lui toutes nos craintes, ouvrons-lui tout notre cœur.
Bientôt ses paroles saintes nous rendront le vrai bonheur.
Quel ami fidèle et tendre, nous avons en Jésus-Christ,
Toujours prêt à nous défendre, quand nous presse l’ennemi!
Il nous suit dans la mêlée, nous entoure de ses bras,
Et c’est lui qui tient l’épée, qui décide les combats.
Quel ami fidèle et tendre, nous avons en Jésus-Christ,
Toujours prêt à nous apprendre, à vaincre en comptant sur lui!
S’il nous voit vrais et sincères à chercher la sainteté,
Il écoute nos prières et nous met en liberté.
Quel ami fidèle et tendre, nous avons en Jésus-Christ,
Bientôt, il viendra nous prendre pour être au ciel avec lui.
Suivons donc l’étroite voie, en comptant sur son secours.
Bientôt nous aurons la joie de vivre avec lui toujours.
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On doit à R. Saillens, auteur de nombreux cantiques, ces paroles :
« Tous nos chants même les plus beaux, ne sont que provisoires.
Ah ! Que le jour vienne bientôt où l’Eglise, tout entière unie dans un même élan d’amour, chantera le cantique nouveau ».