21 Décembre 2017
Le député Hendrik Bogaert (CD&V) plaide en faveur d'une interdiction générale du port de signes religieux ostensibles dans l'espace public. Il y voit l'un des moyens pour garantir une société "libre et inclusive", explique-t-il dans un livre intitulé "Vivre ensemble en liberté".
La société se fragmente de plus en plus, estime le député démocrate-chrétien. Selon lui, il est nécessaire de rogner la liberté de quelques uns pour préserver celle des autres. Si la liberté religieuse est l'un des droits fondamentaux "les plus beaux", elle ne peut être absolue.
Signes visibles
L'interdiction préconisée par M. Bogaert viserait le port de signes d'une religion partagée par plus de 5% de la population. Il s'agirait des signes bien visibles et non de petites marques d'appartenance, comme une petite croix arborée par un chrétien ou un "hamsa" (main de Fatima) arborée par un musulman.
Exceptions
Des exceptions seraient prévues pour les lieux de culte, les endroits privés et les clercs. Le choix d'un seuil de 5% s'explique par l'impact faible qu'a une religion peu partagée sur la société, a précisé M. Bogaert.
Le CD&V prend ses distances
Le CD&V a pris ses distances avec la proposition du député. "Une telle interdiction n'est pas un moyen efficace de favoriser l'intégration. Qui plus est, cela va à l'encontre des droits fondamentaux", a-t-il fait savoir.
L'Open Vld est contre
Parmi les autres partis, l'Open Vld a également exprimé son opposition. "Je suis un grand partisan d'une séparation stricte de la religion et de l'Etat, et aussi de la liberté de religion. L'interdiction des signes religieux va à l'encontre de ces principes et est totalement anti-libérale", a réagi le chef de groupe à la Chambre, Patrick Dewael.
Source : 7sur7.be