5 Août 2017
On professe de nos jours une bienveillance universelle, une tolérance sans limite, un laisser-faire général et généreux, un respect des différences qui va jusqu'à admettre l'inadmissible, une largeur d'esprit qu'on assimile, sans autre examen, à l'amour du prochain et à la charité chrétienne.
«A tout péché miséricorde», dit-on. N'est-ce pas là l'Evangile ? En réalité, c'en est exactement la négation. Comment cela ? En ce que cette sorte de bienveillance ou de miséricorde compréhensive n'est qu'indifférence à la vérité et à l'erreur, au bien et au mal. Elle est l'attitude égoïste de ceux qui ne veulent pas se laisser troubler dans leur tranquillité personnelle.
Tout autre est la charité chrétienne authentique. Elle éprouve une grande inquiétude, une grande souffrance en présence du mal. Par un amour vrai pour ceux qui s'égarent, elle ne manque aucune occasion de les avertir.
L'exemple nous vient de haut. Le Fils de Dieu a sacrifié sa vie par amour pour les hommes.
Quelle reconnaissance remplit le croyant quand il comprend que le Christ, le seul au monde qui soit sans reproche, a donné sa vie pour lui qui ne méritait pas un tel amour. Une miséricorde qui a coûté si cher lui paraîtra tellement inattendue, tellement inouïe, tellement impossible, qu'un changement profond va s'opérer en lui.
[R. Barilier]
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Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ vous êtes sauvés par la grâce.
Ephésiens 2. 4, 5