16 Juin 2017
Malgré les menaces de mort, répondant à l’appel de Dieu, un chrétien implante des églises dans une des régions les plus dangereuses de la Colombie, une région rurale pauvre actuellement gouvernée par des paramilitaires.
L’organisation The Voice of the Martyrs raconte le témoignage de « Xavier Gongalvez », un chrétien appelé par Dieu à implanter des églises dans l’une des villes les plus pauvres de Colombie.
Rien ne laissait penser que Xavier Gongalvez, qui avait une carrière réussie dans la radiodiffusion, serait appelé à quitter son poste pour travailler à temps plein pour Dieu. Pourtant, en 2009, Dieu lui ordonne d’implanter une église dans l’une des villes les plus pauvres de Colombie. Malgré l’avertissement solennel de ses collègues de ne pas se lancer dans ce projet en raison de la dangerosité de l’endroit, Xavier Gongalvez est décidé. Il ne peut nier l’appel de Dieu :
« Dieu m’a appelé et je dois y aller » leur a-t-il dit. « Même je dois mourir pour Jésus, j’irai ».
Et après s’être levé pour obéir à Dieu, Xavier raconte que Dieu l’a gardé de tout. Il a certes été menacé par des guérilleros, des membres paramilitaires et même des personnes venues des gangs de rue. Sa femme a également été volée alors qu’on pointait un pistolet sur elle, en disant : « si vous nous voyez encore, faites semblant de ne jamais nous avoir vu auparavant. Sinon nous allons vous tuer ».
Dès le début de son ministère, un guerrier de gauche lui a expliqué la raison pour laquelle les groupes armés qui luttaient contre le gouvernement détestaient tant les chrétiens : « Mon patron déteste les chrétiens parce que les chrétiens font que les personnes ne veulent pas se joindre à nos rangs ».
Et bien que lui-même et son église d’environ 130 personnes soit détestée, ils ont choisi d’offrir l’amour à leurs ennemis.
« Nous prêchons l’amour et pardonnons les autres même s’ils ne veulent pas pardonner. Ils ne veulent pas que cela soit prêché … [mais] nous les traitons bien. Nous leur donnons de la nourriture, nous leur donnons du soda et nous les servons de toutes les façons possibles » , a déclaré Xavier.
Bien que les menaces soient constantes, les actions des chrétiens font la différence. Un croyant a été convoqué un jour pour rencontrer les paramilitaires, ce qui signifie presque toujours la mort au bout du chemin. Ce chrétien a dit au revoir à sa femme, et l’église a commencé à prier pour lui.
Quand il a atteint le camp paramilitaire enfoncé profondément dans la jungle, il a été salué par une femme élancée noire. Il secoua fermement la main pour montrer qu’il n’avait pas peur. « Comment puis-je vous aider? » demanda t-il à la femme.
Elle avait l’air surprise. « Que voulez-vous dire ? Tout ceux qui viennent ici veulent quelque chose de moi. »
«Je peux vous aider, dit-il, parce que j’ai Dieu et que vous ne l’avez pas. Je sais que Dieu peut faire des choses dans votre vie. »
Commençant à pleurer, la femme s’est exclamé : « C’est pourquoi je t’ai demandé ». Elle a révélé qu’elle avait un cancer et a demandé de la prière. L’homme chrétien a prié pour elle et s’est dirigé vers la maison. Trois mois plus tard, la femme paramilitaire l’appelait à lui dire que le cancer était guéri.
La force du témoignage des membres de l’église et des rencontres comme celles-ci ont donné à Xavier et aux autres croyants une certaine respectabilité dans la communauté, mais le danger reste constant. Bien qu’il y aurait actuellement un processus de paix en cours entre le gouvernement et les rebelles, dans la région de Xavier, rien n’a changé. Les menaces continuent et les armes circulent encore de part et d’autre.
Aussi l’espoir des chrétiens n’est pas dans le processus de paix négocié par le gouvernement, mais dans la paix durable que seul Dieu peut donner.
Xavier Gongalvez a demandé aux frères et soeurs de prier pour la protection de Dieu, car la prière leur permettra de continuer à prêcher, à grandir dans la foi et à surmonter tous les problèmes :
« Nous prenons chaque menace comme un défi parce que nous voulons gagner ces gens pour le Seigneur. C’est tout ce que nous voulons. »
Source : Journal chrétien